esquive boxe

Comment les boxeurs esquivent les coups-de poing ?

Selon des études, les boxeurs professionnels peuvent frapper à une vitesse de 40 kilomètres heure. Malgré leur rapidité, les boxeurs sont toujours capables d’éviter des dizaines de coups pendant un combat. Alors comment les boxeurs évitent-ils les coups à un rythme et à une fréquence aussi élevés ?

Les boxeurs évitent les coups en établissant une ligne de vue claire sur leur adversaire. Ils doivent ensuite être capables de lire un coup de poing avant qu’il ne soit lancé afin de l’éviter efficacement lorsqu’il est donné.

Nous verrons pourquoi chacune de ces étapes est nécessaire pour éviter un coup-de-poing puissant et rapide. Nous verrons également comment les boxeurs entraînent leur capacité à esquiver et comment cette compétence peut être utilisée à leur avantage.

Établir une ligne de mire efficace sur l’adversaire

Les boxeurs sont incapables d’éviter un coup de poing dont ils ignorent l’arrivée. Par conséquent, la première mesure prise par les boxeurs pour éviter un coup est de le voir venir.

Les coups de poing, en revanche, sont rapides. Si un combattant regarde le coup de poing en action, il sera presque certainement touché par celui-ci. Par conséquent, les boxeurs se concentrent sur d’autres parties du corps de leur adversaire afin d’anticiper une frappe avant qu’elle ne se produise.

Avant de lancer leur prochaine frappe, les boxeurs concentrent leurs yeux sur quelques zones clés pour observer leur adversaire :

La clavicule

Comme point de vue central, les boxeurs regardent la clavicule de leur adversaire.

Avant de frapper en avant, la plupart des gens laissent tomber leurs épaules en arrière. 

Les boxeurs peuvent voir les deux épaules de leur adversaire s’ils se concentrent sur la clavicule. Il s’agit donc d’un endroit idéal pour que les combattants gardent une ligne de vue neutre.

Position des jambes

Les boxeurs jettent occasionnellement des regards sur les jambes de leur adversaire.

Pour chaque coup, la plupart des boxeurs ont un certain jeu de jambes. Un boxeur peut savoir si le même coup est à venir grâce à une position répétitive.

Un combattant droitier, par exemple, peut commencer par mener avec sa jambe gauche. Cette position indique que votre adversaire va frapper par derrière, du côté dominant.

Bien qu’un regard en passant soit utile, se concentrer sur les jambes mènera le boxeur à sa perte, car avoir la tête baissée rend très vulnérable aux frappes.

C’est pour cette raison que les boxeurs ne se focalisent pas trop sur les jambes de leurs adversaires, mais préfèrent garder une ligne de vue neutre pendant la majorité du combat.

PAS les yeux

De nombreux boxeurs débutants se concentrent entièrement sur les yeux de leur adversaire. Bien que cela puisse sembler être un choix judicieux, cette méthode ne vous aidera pas du tout à éviter les coups.

Les yeux d’un boxeur révèlent simplement l’état émotionnel du combattant, et non s’il va ou non donner un coup. Si une bonne lecture de ces émotions peut aider à la stratégie, elle ne permet pas à un boxeur de prédire la prochaine frappe de son adversaire.

Avant de donner un coup de poing, l’adversaire peut loucher, cligner des yeux ou donner un autre indice visuel. Par conséquent, un boxeur peut être mieux préparé à esquiver s’il jette un coup d’œil aux yeux de son adversaire.

Cependant, il existe des endroits plus fiables et plus visibles pour identifier l’arrivée d’un coup-de-poing.

Lire un coup-de-poing avant qu’il ne soit donné

Une fois qu’un boxeur a trouvé où regarder, l’étape suivante pour éviter les coups de son adversaire est de les lire.

Les boxeurs recherchent des signes particuliers dans le mouvement de leur adversaire lorsqu’ils font une « lecture ». Ces signes indiquent le prochain coup qui sera porté, car ils peuvent donner une variété d’indications sur son prochain mouvement.

Cependant, à mesure qu’un boxeur progresse, ces signaux ont tendance à diminuer. Nous commencerons par quelques signaux de base avant de voir comment les boxeurs lisent leurs adversaires plus expérimentés.

Lire la tension

La tension corporelle d’un adversaire peut être un indice très révélateur de ce que sera sa prochaine action. Johnny présente quelques exemples d’endroits où un adversaire peut être tendu :

  • Le haut du corps
  • Tête
  • La jambe avant
  • Jambe arrière
  • Pieds

Un boxeur peut faire un certain nombre de lectures basées sur les tensions dans ces zones.

Il prévoit peut-être une attaque surprise ou une série de coups mineurs. Il peut être sur la défensive ou proactif. Il peut essayer de donner quelques petits coups d’estoc ou des coups de poing plus longs et plus puissants.

Toutes ces choses, et bien d’autres encore, peuvent être déduites de la tension de l’adversaire. Lorsqu’un combattant comprend la stratégie de son adversaire, l’esquive devient considérablement plus facile.

Lire la respiration

Un autre signe révélateur des attaques imminentes d’un adversaire est sa respiration. Une bonne lecture de la respiration reste un outil important, même s’il y a moins de diversité que dans leurs tensions.

Les différentes techniques sont symbolisées par des respirations courtes ou longues. Un coup de poing puissant pourrait être représenté par une respiration profonde. Des respirations plus courtes, en revanche, sont susceptibles d’indiquer quelques coups plus serrés.

Flux de lecture

Les boxeurs plus expérimentés combattent avec plus de facilité que leurs homologues amateurs. À chaque action, un débutant peut souffler, s’essouffler et se raidir. Un vétéran, en revanche, peut passer du loisir à l’agression presque sans effort.

Les boxeurs essaient de comprendre le flux général de leur adversaire lorsqu’ils affrontent ces guerriers chevronnés.

Un boxeur se met à la portée de son adversaire pour lire le flux. Il peut également être amené à absorber quelques coups de poing. Un boxeur, en revanche, peut utiliser les moindres mouvements pour élaborer une esquive et un contre une fois qu’il a compris le flux.

L’idéal est donc d’utiliser le premier round pour lire le flux. Plus le flux est rapide, plus le boxeur peut faire des lectures avancées.

Esquiver le coup de poing

À présent, il est temps d’en apprendre plus sur l’esquive en elle-même, une fois qu’un coup-de-poing a été identifié.

Les boxeurs qui esquivent bien utilisent une combinaison de jeux de jambes et de réflexes. Des exercices comme ceux illustrés dans la vidéo ci-dessous sont utilisés pour améliorer ces deux éléments.

Les boxeurs utilisent également différentes formes d’esquives.

Pour s’entraîner seul à l’esquive, il existe du matériel adapté, notamment des punching-ball dédiés à l’esquive avec une barre horizontale. Pour en savoir plus sur les punching-ball, vous pouvez consulter notre article sur les meilleurs punching-ball du marché.

Les types d’esquives

Nous allons passer en revue plusieurs types d’esquives de boxe. Le slide (glissade), le pullback et le bob and weave sont les trois plus courants.

Les boxeurs doivent utiliser leurs mains pour couvrir leur visage lorsqu’ils esquivent avec chacune de ces méthodes. En cas de suivi rapide de l’adversaire, les mains offrent un niveau de défense supplémentaire.

Vous pouvez également regarder cette vidéo qui revient sur différentes techniques d’esquives courantes dans la boxe :

Glissades

En boxe, une glissade est l’esquive la plus fondamentale. Lorsque vous pensez à une esquive, c’est probablement ce qui vous vient directement à l’esprit. Les glissades sont utiles pour éviter les coups de poing de l’adversaire.

Les boxeurs plient leurs genoux et décentrent leur tête pour éviter les coups. Si l’adversaire s’approche par la gauche, les boxeurs iront vers la droite. De même, si l’adversaire s’approche de la droite, ils iront vers la gauche.

Il est également conseillé aux boxeurs d’esquiver le coup-de-poing vers l’avant plutôt que sur le côté, car cela donne la possibilité d’utiliser la tête pour dévier la frappe de l’adversaire.

Pullbacks

On parle de recul ou pullback lorsqu’un boxeur déplace son corps vers l’arrière plutôt que sur le côté pour éviter un coup de poing.

Les boxeurs déplacent leur poids sur leur jambe arrière pour effectuer un pullback, tout en rentrant le menton pour maximiser la protection.

Il est important de noter que cette technique n’est à utiliser qu’en dernier recours car elle a tendance à déséquilibrer et à mettre les boxeurs hors de position. C’est pourquoi il est souvent conseillé de suivre directement avec un slide (glissade) pour se repositionner.

Lorsqu’un boxeur s’appuie trop sur les pullbacks, même les boxeurs les plus compétents échouent. Prenons par exemple le célèbre KO de Chris Weidman contre Anderson Silva :

Le Bob and Weave

La technique du bob and weave est utilisée par les boxeurs pour éviter les crochets.

Un boxeur fait le « bob and weave » en pliant les genoux et en faisant un U ou un J avec sa tête. Il se dirige ensuite vers la direction du crochet. Pour contrer le crochet droit d’un adversaire vers la gauche.

Pour déconcerter leurs adversaires, de nombreux boxeurs se balancent et se faufilent de manière inhabituelle. Sean se souvient de Mike Tyson lançant son propre coup de poing à gauche, puis roulant vers la droite à la recherche d’une ouverture.

Les meilleurs boxeurs se distinguent de leurs pairs moins compétents par leur capacité à combiner l’offensive et la défense.

Conclusion

L’esquive d’un boxeur est bien plus qu’une simple réponse à un coup-de-poing de l’adversaire. Pour esquiver régulièrement, les boxeurs doivent avoir une grande concentration tout au long du combat, des lectures précises et une technique soignée. Même si elle ne prend qu’une fraction de seconde au cours d’un match, cette seule esquive nécessite des heures d’entraînement et de concentration.

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