Si vous êtes un adepte des sports de combat, en tant que pratiquant, ou simplement en tant que spectateur, vous avez surement assistez à des KO, que ce soit sur un ring de boxe anglaise, ou dans une cage de MMA.
Lors du combat pour le titre de champion des poids plumes de l’UFC entre Conor McGregor et le champion Jose Aldo, il n’aura fallu que 13 secondes pour que le combat soit terminé. Après quelques mouvements de positionnement, Jose s’est engagé sur un direct du gauche, mais avant qu’il ne puisse le terminer, McGregor a décroché un rapide coup de poing du gauche à la mâchoire. « C’est fini ! » a dit le commentateur. Ma bouche s’est effondrée alors que je me redressais. Je m’attendais à un combat long et passionnant, mais tout ce que j’ai eu, c’est 13 secondes de sparring et un crochet gauche précis. Je n’avais même pas commencé à manger mon sandwich.
Comment quelqu’un qui s’est entraîné pendant plus de six mois pour un combat peut-il être mis KO en 13 secondes ? Dans les sports de combat, on appelle cela un KO ou « Knockout ». L’arbitre met un terme au combat.
Qu’est-ce qu’un « knock-out » ?
Un « knock out » est défini comme un sentiment de confusion. Il peut s’agir d’une vision trouble, d’un manque de coordination des membres, d’une perte d’équilibre ou d’un engourdissement du corps. Lorsqu’une personne est attaquée par une succession de coups de poing, de coups de pied, de coups de coude ou de genou, elle finit par perdre connaissance.
En termes médicaux, c’est ce qu’on appelle une commotion cérébrale. La gravité de la commotion dépend de la puissance et de l’emplacement du coup porté à la tête.
Le cerveau est un organe mou et spongieux situé à l’intérieur du crâne. Il est entouré de trois méninges (tissu qui recouvre, protège et nourrit le cerveau), dont la plus externe est fixée au crâne. C’est un élément très sensible et vulnérable de votre corps, et c’est la raison pour laquelle vous pouvez lire et comprendre ce message.
Placez un morceau de gelée dans le gobelet. Secouez un peu les choses. Vous découvrirez que la gelée a perdu une partie de sa forme et peut même s’être brisée en quelques morceaux. C’est à peu près ce qui arrive à votre cerveau lorsque votre tête est frappée violemment.
Lorsqu’un combattant est frappé d’un coup puissant, le cerveau s’agite à l’intérieur du crâne. Le réseau de nerfs et d’artères sanguines qui relie le cerveau se déplace également, ce qui peut entraîner leur déchirure. Ce mouvement peut être causé par plus d’un coup. Il peut aussi s’agir d’une succession de coups qui provoquent un déplacement important du cerveau dans le crâne.
La déchirure qui s’ensuit peut entraîner le gel de certaines fonctions. Si vous laissez tomber votre console ou votre téléphone, il peut se bloquer et vous devrez le reconnecter ou le redémarrer. La même chose se produit dans votre cerveau. Il s’éteint pendant un moment, ce qui vous fait perdre tous les mouvements du corps, puis il redémarre.
Pour assommer quelqu’un, il n’est pas nécessaire d’avoir de grands muscles ou beaucoup de force. “La précision prime sur la puissance, le timing sur la vitesse« , affirme Conor McGregor. La rotation de la tête après le coup est cruciale pour un knock-out. Vous pouvez donc frapper quelqu’un à la tête sans qu’il ne perde connaissance. Pour qu’une personne tombe KO, il faut cibler les régions appropriées.
La zone du menton ou de la mâchoire est l’endroit le plus efficace pour frapper une personne et provoquer un knock-out. La raison en est simple : frapper la mâchoire d’une personne avec suffisamment de force et au bon angle provoque une torsion de la tête. C’est pourquoi l’uppercut est un coup aussi dévastateur dans les sports de combat. C’est le crâne qui se déplace le plus, ce qui endommage le cerveau. Un coup sur le côté de la tête peut être aussi dangereux. Lorsque vous frappez quelqu’un sur le côté de la tête, celle-ci tourne sur elle-même, créant un mouvement dans le cerveau.
Les professionnels ne sont plus les seuls à subir une perte de conscience. Cela arrive aussi à des personnes ordinaires par une belle journée. Si l’on a un accident en conduisant ou si l’on glisse sur le sol en marchant, le choc de la tête contre la surface dure peut déclencher un mouvement dans le cerveau, entraînant une perte de conscience.
Comment éviter d’être « assommé » ?
Lorsque vous vous battez, gardez votre menton rentré et vos mains près de votre tête, comme les boxeurs. Cela vous permettra d’atténuer l’impact des coups sur votre tête. Vous aurez peut-être quelques gros hématomes sur les mains et les côtés de votre tête, mais avec un peu de chance, vous pourrez vous protéger suffisamment pour fuir ou porter quelques coups à votre tour.
Si vous êtes assommé pour toute autre raison, c’est tout simplement de la malchance…
